Depuis septembre 2022, MG FORM vous propose tous les mardis soirs à 20h00 une formation distancielle financée par le FAF PM. Chaque semaine, un thème différent est abordé. Demandez le programme Form&Vous.
Télémédecine
La télé-médecine se définit comme une pratique médicale effectuée par un médecin, à distance, en mobilisant des technologies de l'information. C'est un élément pour l'amélioration de l'organisation du système de santé qui doit permettre un meilleur accès aux soins sur le territoire. Le recours aux actes de télé-médecine peut faciliter l'accès aux soins notamment dans les zones sous-denses en offre de soins, permettant aux patients d'obtenir une prise en charge et un suivi plus rapides, ce qui peut peut-être diminuer certaines hospitalisations et ré-hospitalisations et diminuera le recours aux services d'urgence. A l'issue de cette formation vous serez capables de respecter les conditions matérielles, organisationnelles, pour une pratique de qualité de la télé-médecine.
Maitriser la nomenclature des actes : Acte clinique NGAP, Acte technique CCAM
La dernière convention de 2016 puis ses avenants ont amené de nouveaux codes de NGAP utilisés en médecine générale lors de situations complexes (Annonce d'un cancer ou d'une maladie neuro-dégénérative ou du VIH, consultation première contraception, consultation enfant à risque d'obésité, visite longue)La majorité des médecins généralistes n'utilise pas la CCAM car complexe et les médecins sont peu avertis et formés .La complexité de la CCAM et la multiplication des codes demandent un réel apprentissage et au final elle est encore largement sous-utilisée par les médecins généralistes. L'objectif de cette formation est d'amener les médecins généralistes à coter valablement leurs actes afin d'améliorer la conformité de leur revenu à leur activité et de fait, mieux décrire leur activité.
L’alimentation du nourrisson, hors allaitement maternel
En 2001, le Programme National Nutrition Santé (PNNS) a été initié, avec pour objectif d'améliorer la nutrition et ainsi l'état de santé de la population. Le programme a été prolongé en 2006 puis en 2011. Le 4e PNNS a été publié en 2019. Du fait de sa croissance considérable au cours de la première année, il est particulièrement important qu'un nourrisson bénéficie d'une alimentation adéquate, lui permettant de couvrir ses besoins nutritionnels . Il est donc essentiel que les médecins puissent bien conseiller les parents dans le choix du lait qui sera l'aliment essentiel de leur enfant au cours des premiers mois. Par la suite, on commence à intégrer progressivement d’autres aliments : c’est ce que l’on appelle la phase de diversification, qui va conduire petit à petit le jeune enfant à adopter une alimentation variée, proche de celle de l’adulte.
Cette période est essentielle afin de :
- continuer à couvrir les besoins nutritionnels de l'enfant
- lui assurer une alimentation équilibrée afin de limiter le risque d'apparition d'une obésité
- diminuer les risques de développer des allergies alimentaires.
A la fin de cette formation, vous serez capables de conseiller les parents sur l'alimentation de leur nourrisson selon les dernières recommandations.
Burn out parental - accompagner les parents épuisés
Le médecin généraliste en tant que médecin traitant, médecin de famille, est un intervenant privilégié dans le repérage et la coordination de la prise en charge de l'épuisement parental.
Ce concept concernant à la fois les parents, le couple et les enfants est encore peu connu du grand public et des médecins généralistes eux même qui n'ont pas été formés à cette thématique durant leurs études.L'évolution de la société , avec l'augmentation des familles monoparentales , l'éclatement des familles mais aussi la médiatisation sur le "métier " de parent accroit la pression sur les parents et par conséquence le risque de burn out. Le burn out parental est en lien direct avec un risque accru de maltraitance des enfants, dont le gouvernement français a fait une priorité dans le plan 2020-2022 contre les violences faites aux enfants. Dans ses missions prioritaires, le médecin a un rôle majeur dans le repérage des situations à risque de souffrance parentale notamment lors de la consultation de la préparation à la naissance.
A l'issue de la formation, vous serez capables capables de répérer les facteurs de risque de burn out et de dépister les parents en situation ou à risque d'épuisement parental.
La méditation en pleine conscience
La méditation de pleine conscience (mindfulness en anglais) est une pratique laïque développée par le psychologue américain Jon Kabat-Zinn et par le psychiatre canadien Zindel Segal, qui ont créé respectivement les méthodes MBSR (MindulnessBased Stress Reduction ou Réduction du stress basée sur la pleine conscience) et MBCT (MinfulnessBased Cognitive Therapy ou Thérapie cognitive basée sur la pleine conscience).Son efficacité a été démontrée dans de nombreuses indications :
- En psychiatrie : prévention de la rechute dépressive (1), traitement des troubles anxieux, prise en charge des dépendances, de la boulimie, des troubles de la sexualité ou du sommeil
- Dans des affections somatiques : douleurs chroniques (lombalgies chroniques, fibromyalgie), hypertension artérielle, bouffées de chaleur liées à la ménopause…
A l'issue de la formation vous serez de capable de conseiller la méditation de pleine conscience à vos patients chez qui elle pourrait être bénéfique et leur expliquer le principe de cette approche thérapeutique.
Repérage de l’obésité de l’enfant
L'obésité représente un véritable problème de santé publique dans les pays industrialisés. Ce phénomène, que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) n'hésite pas à qualifier d'épidémie mondiale, est particulièrement inquiétant chez les plus jeunes.
La France n'est pas épargnée avec une prévalence estimée entre 13 et 16% selon les études. Une étude récente, portant sur les enfants âgés de 5 à 7 ans, souligne qu'au niveau national, 14,5% des enfants sont en obésité de degré 1 et 3,9% en obésité de degré 22.
Toutes les études épidémiologiques mettent en évidence cette augmentation de la prévalence de l'obésité de l'enfant, qui a doublé depuis les années 80. Plusieurs études récentes montrent les premiers signes d’une stabilisation depuis le début des années 2000. Cependant, cette évolution favorable semble concerner de manière plus importante les milieux favorisés pouvant ainsi contribuer à une aggravation des inégalités sociales de santé.
A l'issue de la formation vous serez de capable de conseiller les parents d’enfants obèses , notamment pour accepter une prise en charge pluridisciplinaire
Troubles du neurodéveloppement
Les médecins de proximité sont bien placés pour dépister les troubles du neuro-développement et les prendre en charge. Cependant, ils sont très souvent en difficulté.
Il apparaît important d’assurer une formation adéquate pour les médecins de proximité, afin de les aider au repérage et à l’orientation en développant la possibilité de recours à des structures externes de type réseau pour prendre en charge les enfants en difficulté scolaire.
Les troubles spécifiques du langage et des apprentissages appelés « troubles dys » constituent une priorité de santé publique.
En France, ils sont fréquents et représentent 8% des enfants d’âge scolaire. Ils sont les conséquences d’anomalies du développement cognitif de l’enfant, ils peuvent toucher une ou plusieurs fonctions :
- langage,
- langage oral,
- gestes,
- motricité,
- …
L’absence de diagnostic et de prise en charge peut entraîner échec scolaire, conséquences psychologiques (faible estime de soi, dépression) et à long terme difficultés professionnelles et sociales.
A l’issue de cette formation les généralistes seront à même de repérer plus facilement les principaux troubles du neuro-développement de l’enfant
Exposition au bruit
Plus de 5 millions de français souffrent de problèmes d'audition dont 2 millions ont moins de 55 ans.
20 à 30% des malentendants sont appareillés.
1200 cas de surdités professionnelles sont reconnus chaque année.
Le bruit a également des effets sur la santé mentale. Les études démontrent un effet du bruit sur la sécrétion de cortisol, hormone du stress est démontré également l'effet perturbateur sur la mémoire du son de la parole au delà de 85 dB y compris la musique vocale et des performances moindres des écoliers situés près d'un aéroport.
40% des gens qui ont un sommeil perturbé l'attribuent au bruit..Le bruit a également des effets cardiovasculaires , HTA ou Infarctus du myocarde, cette fois étudiés en environnement industriel). Il est démontré une association positive entre l'exposition à un niveau de plus de 85 dB et le risque d'HTA, et un excès de cardiopathie ischémique associé à l'exposition au bruit (plus de 80 dB et bruits impulsionnels), ceci persistant après le départ en retraite.
Le médecin a connaissance de tous ces patients exposés au bruit du fait de leur profession, de leur habitat , ou de leurs loisirs. Il peut sensibiliser sa patientèle aux effets du bruit excessif, auditifs, mais aussi extra auditifs neurologiques ou psychologiques mais aussi cardiovasculaires. En cas de pathologie cardiovasculaire, l'exposition au bruit devra être prise en compte dans la prise en charge. Les mesures de protection adaptées pourront être conseillées dans le cas des professions ou loisirs musicaux, les protections (casques, bouchons d'oreille) ayant des qualités variables.
A l'issue de cette formation les stagiaires seront au fait des limites délétères des niveaux sonores, des retentissements du bruit excessif tant auditifs que extra auditifs; ainsi ils pourront informer utilement leurs patients.
Pratiquer l'évaluation gériatrique des personnes âgées vivant à leur domicile.
D’ici à 2030, 21 millions de seniors désirant rester à leur domicile avec une bonne qualité de vie vivront en France, soit 3 millions de plus qu’en 2019.
Pour étayer la stratégie de prévention de la perte d’autonomie « Vieillir en bonne santé », Santé Publique France en 2018 et 2020 a publié une revue des interventions efficaces que l’on peut mettre en œuvre pour prévenir.
Cette démarche de prévention doit être favorisée par l’autonomie du patient a se dépister et se suivre, avec l’aide de son médecin traitant. Ainsi l’application ICOPE de l’OMS peut être utilisée par le patient, le médecin traitant, l’ensemble des intervenants au niveau des soins primaires.
L’élaboration d’un plan de soins préventif partagé avec le patient et toutes les parties prenantes intervenant au domicile du patient est là pour donner toutes ses chances au patient de poursuivre une vie autonome à son domicile.
Perfectionnement en dermatoscopie
En 2020, le délai moyen pour obtenir un rendez-vous avec un dermatologue est de 61 jours, et la démographie des dermatologue étant en déclin, ce délai va s'aggraver.
Il apparaît nécessaire de former les médecins généralistes à l'utilisation du dermatoscope. La sémiologie des images dermatoscopiques est basée sur l'analyse de la distribution et de l'architecture de la mélanine dans l'épiderme et le derme, ainsi que sur l'analyse de la disposition et de l'aspect des vaisseaux capillaires cutanés.
De ce fait, la dermatoscopie présente principalement un intérêt pour l'examen des lésions pigmentaires.
A l 'issue de cette formation, les stagiaires seront mieux capables de réperer les signes de mélanome ou de carcinome y compris les lésions accrales et le Dubreuil. Ils pourront mieux identifier les structures vasculaires et auront les astuces pour obtenir de belles photos de dermatoscopie pour leurs dossiers ou pour télexpertise.
Prise en charge de la grossesse par le médecin généraliste
En 2021, 738 000 bébés sont nés en France, soit 3 000 de plus qu’en 2020 : la chute du nombre de naissances en début d’année, neuf mois après le premier confinement du printemps 2020, a ensuite été compensée par une hausse.
En recul entre 2015 et 2020, l’indicateur conjoncturel de fécondité croît légèrement en 2021 et s’établit à 1,83 enfant par femme.
Toutefois l’âge moyen des mères augmente (30.9 ans en 2021) et avec lui le risque de mortalité maternelle. Les taux de prématurité est stable ( Il est de à 6 % en 2020) . Les plus gros pourvoyeurs de prématurité et de grossesses à risques sont l’HTA, l’obésité et les diabètes gestationnels et les traitements d’infécondité.
Les femmes en surpoids et en obésité sont en augmentation. En 2010 on note 17% de surpoids et 10 % d’obèses. Les enfants hypotrophes (poids inférieur à 2.500g) sont principalement repérés lors des addictions (tabac, alcool, cannabis). Leur taux est stable, ces consommations ayant diminuées dans le troisième trimestre. 6% des mères ont reçu un traitement pour l’infertilité.
Les événements survenant pendant a grossesse, l’ accouchement et les premiers jours de la vie des nouveau-nés et de mères influencent considérablement et durablement l’état de santé de l’enfant et de sa mère. 80-90 % des grossesses sont normales et peuvent bénéficier des compétences du MG pour leur suivi obstétrical jusqu’à 30 SA.
En 2010, 23.8 % des suivis prénataux sont faits par des MG. Ils sont sollicités pour les pathologies intercurrentes de la grossesse. Ils participent au repérage précoce des femmes à haut risque, notamment les femmes à bas niveau socio-économique.
Ils ont un rôle relationnel et technique pour les missions d’information et d’éducation :
- alimentation,
- tabac,
- alcool.
Ils ont un rôle dans les séquences inter-grossesse :
- choix contraceptif,
- vaccination
Usage de la spirométrie dans la prise en charge de la bronchopneumopathie obstructive chronique : programme de formation continue présentiel.
La BPCO, bronchopneumopathie chronique obstructive, est une maladie chronique qui touche 3 millions de personnes et se développe après une exposition prolongée au tabac ou à des produits toxiques ou irritants. Elle est à l’origine d'un grand nombre d’hospitalisations et de décès. La coordination entre professionnels de santé ainsi qu'un suivi adapté sont de nature à améliorer sensiblement la prise en charge et la qualité de vie des patients.
C’est une maladie générale à point de départ respiratoire, marquée par une obstruction bronchique irréversible, souvent associée à des lésions parenchymateuses pulmonaires (emphysème). Le tabagisme en est la principale cause (80 % des cas), aggravée par des facteurs environnementaux (pollution intérieure et extérieure).
Le diagnostic repose sur la spirométrie avec test de réversibilité aux bronchodilatateurs qu’il faut faire chez tous les patients de plus de 40 ans présentant un symptôme et un facteur de risque (tabagisme, exposition professionnelle notamment). Quand le médecin est formé à son utilisation, le spiromètre de diagnostic peut être utilisé au cabinet médical.
Les professionnels de santé ont un rôle à jouer le plus précocement possible afin de retarder le stade d’insuffisance respiratoire. La prise en charge thérapeutique est multidisciplinaire et nécessite une coordination des différents acteurs.
Initiation à la santé planétaire
En mars 2019, la WONCA, l'Alliance pour la santé planétaire et le Groupe de travail des professionnels de santé pour la santé planétaire, se sont associés pour sensibiliser les médecins généralistes à la notion de santé planétaire.
De cette initiative est parue la Déclaration appelant les médecins généralistes du monde entier à agir en faveur de la santé planétaire. La santé planétaire est un domaine médical fondé sur les preuves, centré sur la caractérisation des liens entre les modifications des écosystèmes dues aux activités humaines et leurs conséquences sur la santé. Son objectif est de développer et d'évaluer des solutions pour contribuer à un monde équitable, durable, et sain.
A l'issue de cette formation, vous serez sensibilisé au concept de santé planétaire, il pourra à son tour informer ses patients sur les facteurs de risque environnementaux et les actions à entreprendre pour les minimiser. La notion de co-bénéficiaire l'incitera à agir à titre personnel dans un cabinet écoresponsable.
Prévention de la chute de la personne âgée
Selon les données du plan antichute des personnes âgées, 2 millions de personnes de plus de 65 ans chutent chaque année. Les conséquences peuvent être graves, puisqu’elles entraînent plus de 130 000 hospitalisations et 10 000 décès.
C’est un enjeu de santé publique majeur dont l’importance va croître avec le vieillissement de la population. La prévention de la chute de la personne âgée fait appel en premier lieu au médecin traitant mais aussi à l’ensemble de l’entourage du patient âgé à risque de chute. De l’infirmière, à la famille, mais aussi des artisans qui vont adapter le domicile du patient, au personnel de service de l’EHPAD qui va baliser le sol qui vient d’être lavé. Il faut aussi tenir comptes des inégalités de santé dans la vieillesse.
La Cour des comptes a mis en relief le fléau des chutes des personnes âgées, qui se chiffre à 2 milliards d’euros par an dont une partie (estimée entre 15 et 30 % selon les évaluations seraient évitables).
Prévenir la chute, c’est s’intéresser à l’état nutritionnel, mais aussi au revêtement de la salle de bain, aux médicaments prescrits, aux chaussures du patient, à son arthrose, aux animaux de compagnie, au conjoint, à l’équipe soignantes et aux ressources d’aide. C’est un travail d’équipe que vos pourrez coordonner ou confier pour partie aux personnes référentes dans leur champ d’intervention